Un 200kms en compagnie d'Alex suivi d'une galère.....
Depuis plusieurs mois, nous avions envisagé Alex (XELAND chez VT) de faire un parcours ensemble lorsque nous serions en même temps dans le sud de la France. Le problème, c'est que l'un serait à Catres (81) et l'autre à Bedeilhac (09). Donc nous avions décidé d'aller l'un vers l'autre en vélo bien sûr, pour finir par la montée du col de Montségur. Et nous aurions à la fin de la sortie de chacun, parcouru à peu près la même distance. Bien sûr, nous allions articuler cette sortie avec la disponibilité de chacun mais surtout suivant le temps qu'il ferait car en ce moment, rien n'était gagné. En commun accord, nous planifions la journée de mardi matin pour nous retrouver en partant chacun vers 6H30', soit au lever du jour, pour ne pas trop subir la chaleur éventuelle en cette période d'été.
Départ comme prévu pour chacun mais nous étions à la limite du lever du soleil à 6H30'. On s'adressait un SMS pour confirmer nos départs respectifs. C'était plus sérieux pour ne pas rater ce rendez-vous. Ma route commençait pour moi par des routes que j'avais l'habitude de franchir : Tarascon, La Charmille, Nalzen où j'avais droit à un faux plat montant que n'apprécie pas trop Alex et cette première petite bosse pour traverser le village de Nalzen. Descente sur Lavelanet pour parcourir une route qu'Alex pouvait avoir franchi. Mais en calculant le temps moyen pour une vitesse de 25/26kms/h, il devait être beaucoup plus loin. Après je me trouvais sur une route très roulante avec un petit vent dans le dos, plus agréable en début de randonnée. Direction Mirepoix en passant par Laroque d'Olmes, Aigues Vives, La Bastide de Bousignac, Mirepoix.
Je passais par le circuit des routiers pour rejoindre la route de Castelnaudarry que je retrouvais depuis la route de Carcassonne. J'imaginais qu'Alex devait être un peu plus loin. Je recevais un message de sa part pour me dire qu'il avait dépassé Castelnaudarry. Je me retrouvais sur une route assez bosselée. Quelques cyclos traînaient par ci par là. Mais aucun ne me faisait signe comme tout cyclotouriste le fait en général. Le temps était toujours nuageux mais cela devrait se dégager dans la journée. Au départ j'avais mon compteur qui m'avait indiqué qu'il faisait 17° et maintenant nous atteignions le chiffre de 21°.
Je l'apercevais au loin. Nous avions parcouru à peu près la même distance, soit 68kms à une vitesse acceptable en début de parcours. De toute façon pour la randonnée que nous avions prévue, il valait mieux savoir gérer nos possibilités. Nous commencions à papoter comme de bons cyclotouristes comme cela faisait longtemps que l'on ne s'était pas vu. J'apprenais qu'il envisageait de quitter la région parisienne pour atterrir dans la région lyonnaise. Rien à voir bien sûr, la campagne sera plus proche pour lui. Sans parler des cols, lui qui aime les gravir.
Dans un premier temps, nous regagnions Mirepoix par la route que je venais d'emprunter. Je lui posais la question comment il avait envisagé de manger ce midi. Il avait ses sandwichs. Je lui précisais que je ferai une étape à Mirepoix pour m'approvisionner au boulanger qui en faisait de bons. Et puis cela lui permettrait de redécouvrir la ville qu'il n'avait pas vu depuis 15 ans.
Cliché souvenir en attendant la préparation du sandwich. Quelques touristes traînaient déjà dans la ville. Sur la place, beaucoup de festivals étaient organisés par les touristes. Celui qui y était actuellement , était celui de la marionnette.
Après cette petite halte, nous reprenions notre route avec vigueur mais je précisais à Alex que nous allions quitter assez rapidement la route principale qui menait à Mirepoix pour en prendre une, beaucoup plus bucolique et pouvoir aborder la montée du col de Montségur par la route la plus intéressante.
Nous quittions la D625 à la Bastide de Bousignac soit environ 4kms après Mirepoix pour découvrir un peu plus loin le château cathare de Lagarde. Nous étions obligés de faire un petit détour pour le voir correctement. Bon, Alex, en avait un peu marre de voir toujours les mêmes cultures dans les champs : le maïs et le tournesol. Mais cela donnait un peu de couleur au panorama qui manquait vraiment de soleil en ce moment.
Camon où il y avait une magnifique abbatiale et ces maisons parées de magnifiques rosiers. Dommage nous ne passions pas à l'époque de la fleuraison. Mais nous n'allions pas nous attarder car on envisageait d'être à Monségur vers midi.
Nous partions en direction de Chalabre de plus belle, en passant par le département de l'Aude. Ca commençait à être un peu plus bosselé. Mais nous n'avions pratiquement pas de vent.
Chalabre, nous avions droit à notre allée de platanes comme à l'entrée de chaque village. On apprécie toujours leur ombre en période de grosse chaleur. Mais pour l'instant, nous n'en souffrions pas.
Nous prenions la direction de Lavelanet comme je l'avais fait lors d'un de mes dernières randonnées dans la région. Mais je précisais à Alex qu'à un moment, nous allions nous écarter de cette direction pour prendre celle de Puivert/Bélesta pour se retrouver au début la montée du col de Montségur. Nous avions une pensée pour notre ami JP 37 qui avait fait un peu ce parcours l'an passé.
Nous allions nous retrouver sur une route tranquille qui allait nous emmener à la "Ferme aux papillons" où il y avait pas mal de touristes. La route allait monter jusqu'au villa du Col de Teil. Et oui, c'était le nom du village et non celui d'un col mais cela y ressemblait.
Nous croisions la route qui venait de Quillan/Lavelanet. On tournait à droite pour regagner la descente sur Belesta. Et la route de Montségur était à nous, à gauche, en entrant dans le village. L'hers, ce cours d'eau qui avait créé des problèmes aux habitants dans les semaines précédentes.
Et là, j'allais servir de guide à mon ami Alex, connaissant le circuit par coeur. Passage à côté de la Fontaine de Fontestorbes et petit coup d'oeil aux travaux dans l'Hers. Ils voulaient élargir le lit de la rivière pour limiter les futurs risques en cas de crue.
Fougax, le début du col n'était pas loin. Je laissais partir Alex pour qu'il ait le temps de prendre des photos à son rythme. Je faisais le plein d'eau malgré qu'à la fontaine, ils avaient mis : eau non potable. Les villages se couvraient maintenant sur les risques d'être poursuivis par des utilisateurs en cas d'infection.
Très vite, nous apercevions le château que me réclamait Alex. Pas mal de touristes dans le village comme au pied de la montée vers le château. Les 2 premiers kilomètres étaient assez facile avant d'atteindre du 7% jusqu'à 9% de moyenne pour la fin.
Et nous allions poser pour la photo souvenir. Ce serait notre principal col de la journée. La faim commençait à titiller notre estomac. Je précisais à Alex, nous ferions une pause en bas du col pour être à l'abri du vent et être plus tranquille.
Et nous allions nous offrir une belle descente de 5kms pour atteindre Montferrier qui serait notre prochaine étape repas. Je me faisais une petite frayeur dans un virage car mon frein gauche ne répondait plus vraiment. Il fallait vraiment que je revois cela mais après 5000kms parcourus, c'était bien normal.
En bas, nous trouvions une table pour manger à l'aise, tout comme des WC où nous pouvions remplir nos bidons. Une halte de 20' où nous avertissions nos épouses respectives de l'avancement de notre randonnée. Et c'était reparti.
Lavelanet, Laroque d'Olmes, j'allais raccompagner Alex jusqu'à Mirepoix par la route que j'avais empruntée à l'aller. Mirepoix, il allait filer sur Castres par un petit col de la Montagne Noire! Moi je revenais par une route parallèle à celle qui va à Pamiers pour rejoindre Rieucros et Verniolle. A Varilhes, j'allais faire un arrêt au bistrot du coin en faisant en même temps, le plein de mes bidons. Il ne me restait plus que 30kms à parcourir que j'allais faire tranquillement en passant par Tarascon.
Résultat de la sortie pour moi : 225kms pour 1795m de dénivelé.
Une belle sortie. Alex allait poursuivre ses vacances. Maintenant, je ne sais quand je le reverrai. Mais dans la vie, il y a toujours des occasions. Et j'avais encore découvert une nouvelle route sympa de Chalabre au Col del Teil. A refaire.
Jeudi matin, je venais de déposer ma voiture pour la révision annuelle chez mon garagiste et je comptais bien aller faire un tour en bicyclette dans la campagne avoisinante de Pamiers que je connaissais bien. Donc 8H15' je partais gaiement sur les routes où cette fois-ci j'allais sur un terrain assez plat. De quoi me changer de mes montagnes. Je venais de faire 10kms quand je m'apercevais que mon pédalier ne tournait plus rond. Grosse inquiétude et je décidais de faire demi-tour par prudence, en roulant gentiment.
De toute façon, j'avais envisagé d'emmener mon vélo chez mon vélociste préféré de l'Ariège pour faire changer mes patins de frein qui étaient bien fatigués après avoir subis mes demandes dans les descentes ariégeoises depuis 5000kms. Donc j'allais voir le médecin qui me précisait que cet état était bien inquiétant et qu'il ne pourrait le voir que dans l'après-midi. Je devais le rappeler le lendemain matin pour voir ce qu'il avait pu faire. Miracle, il avait pu le remettre en état et comme tout bon cycliste, je m'empressais d'aller chercher mon joujou.
Résultat : le roulement à billes était partie en lambeau.
Donc mon vélo avait retrouvé son état normal après avoir subi les bonnes réparations et surtout avoir de nouveaux patins de freinage. Il ne me restait plus qu'à le tester.
Petit détail : dans l'ariège, ils savent aussi agrémenter les champs en jachère avec ces magnifiques fleurs.
Vendredi après-midi, ayant récupéré mon vélo, je me décidais d'aller tester sa nouvelle tenue. J'avais envisagé de monter le Prat d'Albis qui sert souvent de lieu d'entrainement, avant le mois de juin, aux cyclos qui veulent faire l'Ariégeoise, la cyclo-sportive.
Départ à 13H15'. Pas trop mon truc car la vraie chaleur et moi, nous ne sommes pas copains mais j'avais vraiment envie de voir si mon vélo se comportait bien. 31° sur mon compteur, je me munissais d'assez d'eau. Bon, je savais que le parcours serait court mais une belle bosse qui m'attendait.
Passage habituel par Arignac pour que ce soit plus direct, soit 20kms me séparait de Foix. Et bien sûr, montée des deux bosses après Amplaing. Cette fois-ci je ne les évitais pas pour m'échauffer musculairement avant la vraie bosse. Petit cliché de l'église de Prayols pour participer au concours de Patrick.
Passage par Vilotte pour arriver au dernier rond point où la montée commençait vraiment en tournant à gauche. J'étais déjà dans le vif du sujet très rapidement, même si le panneau affichant les données de la montée, était bien après les dernières maisons. Je savais que le début était assez difficile avec un pourcentage maximum de 9,5% au quatrième kilomètre.
Et très vite je me rendais compte que je m'élevais en apercevant tour à tour les deux vallées, celle de Montgaillard et celle de St Pierre de Rivière. La Montée se ferait en zig-zag.
Le château commençait à me sembler bien petit. Et de l'autre côté, je voyais la quatre voies allant sur Tarascon mais surtout j'apercevais le château de Montségur. Bon, il est vrai qu'il fallait le connaître pour le deviner. Et ça montait toujours.
J'allais me faire dépasser par deux cyclos isolés qui ne manquaient pas de me saluer. Le respect entre cyclos. Mais pas question d'essayer de les suivre. D'autres descendaient. Par contre, petit bémol, il y avait des voitures. Sur cette route étroite, ce n'était pas évident. Il fallait simplement tenir sa route à droite. Un delta plane survolait la vallée après être sauté un peu plus haut.
Et je dépassais la première estive de vaches après être passé par un passage canadien pour éviter leur fuite. Bon, pas terrible pour le passage en vélo. Mais j'avais 5kms encore à parcourir.
Et j'allais me frayer un chemin à travers les troupes de vaches et de chevaux. Bon, je n'avais pas peur malgré que certaines vaches avaient de belles cornes.
Quelques antennes pour des raisons diverses. J'arrêtais au niveau de la fin de la route goudronnée. Un sentier pour randonneurs suivait. Quelques voitures étaient arrêtées pour la curiosité des vaches.
Même punition pour le retour mais là rien à craindre mes freins répondaient! Et ce magnifique cheval noir appelé Mérens, cheval typique d'Ariège.
Et c'est bien en redescendant que je m'apercevais du chemin parcouru pour me hisser au sommet établi à 1481m. Pas mal, non?
Résultat de cette sortie: 70kms et ses 1375m de dénivelé avec une température dans la vallée de 36° et au sommet, seulement 27°. De quoi avoir vraiment chaud.
Bon, en arrivant, imaginez que la douche était la bienvenue. Et dans ce cas je suis toujours assoiffé.
Dimanche matin, j'avais zappé la sortie club de la veille mais ça ne me génait pas outre mesure puisque lors de ces sorties, je ne trouvais pas mon compte. Donc en ce matin, les prévisions météo étant bonnes, je décidais d'aller faire cette bosse que je n'avais pas faite depuis l'an passé : le col d'Agnes par Aulus les Bains. Un beau parcours en soi. Départ au petit matin, même avant le vrai lever du jour, soit 6H20' par la montée du col de Port. Certains n'aiment pas car c'est 13kms de montée pure dès le départ. Que cela tienne car je l'avais déjà fait de multiples fois. Quelques voitures qui descendaient vers Tarascon mais pas de cyclo. Le parking du col était rempli de camping-cars.
J'avais monté le col en à peine une heure. J'enfilais le coup vent avant de descendre car il ne faisait que 14° et j'avais peur d'avoir froid en descendant vers la vallée qui était à 12kms. Dans Massat, quelques vendeurs installaient leur échoppe.
Il me restait à parcourir 12kms avant d'atteindre le rond point de la route St Girons/Oust par la vallée de l'Arac. Au rond point, je faisais une pause technique, salutaire avant de monter le col et j'enlevais mon coupe vent. La montagne ne m'apparaissait pas encore car elle était envahie par un brouillard. Tiens, un cyclo mais il allait filer vers Seix et la montée du col de Core. Dommage!
J'allais changer de vallée sur une quinzaine de kilomètres pour traverser celle du Garbet. La montagne commençait à m'apparaître. Ercé, village d'où démarre la montée vers le col de Saraillé mais ce serait pour une prochaine fois.
Au loin, j'apercevais la cascade que de multiples randonneurs allaient voir. Alus les Bains, station thermale qui soigne le cholestérol. Quelques curistes traînaient dans les rues tout comme des randonneurs qui s'approvisionnaient avant de crapahuter.
Les trois premiers kilomètres étaient assez pentus et même le troisième avait un pourcentage moyen de 9%. Mais la montée totale ne faisait que 10kms donc il fallait gérer.
Première halte pour randonneur mais il y en avait une un peu plus loin. Cette année, c'est une activité très prisée. Mais je n'étais pas là pour ce genre d'activité et déjà la bosse m'offrait quelques virages que je prenais largement. Un gamin dans un virage m'applaudissait comme il avait fait quand il m'avait dépassé en voiture.
Je commençais à apercevoir Aulus qui était bien petit à mes yeux. Il fallait dire que j'avais déjà escaladé 6kms. Au loin, quelques neiges subsistaient sur les hauteurs. Les ruisseaux coulaient à flot.
A gauche, je commençais à apercevoir le col avec des camping cars qui y stationnaient. J'étais au kilomètre 7. Et je montais assez facilement sans forcer.
Kilomètre 8, le dernier endroit de stationnement des randonneurs. En me retournant, je pouvais apercevoir la route que j'avais arpentée. Il fallait dire que le paysage était magnifique.
Arrivée au col d'Agnes à 1570m, je respirais l'air pur mais je ne m'arrêtais que le temps du cliché car l'heure avançait. Personne au sommet, J'allais trouver d'autres cyclos un peu plus loin.
Superbe descente avec des virages que je négociais assez facilement, mes freins répondant correctement. Et le tout sur 5kms. Les vaches n'étaient pas au milieu de la route pour une fois.
J'arrivais à l'Etang de Lers où pas mal de pêcheurs étaient arrêtés tout comme d'autres touristes qui étaient venus manger dans ce cadre très agréable. Et en plus le soleil était de la partie. En face, la montée du Port de Lers. Mais moi, j'allais descendre sur Massat.
Après une descente de 12kms, je traversais Massat où le marché battait son plein. Je me frayais un chemin à travers les badauds. Et je remontais vers le col de Port sur 12kms.
Col de Port, il ne me restait plus qu'à descendre sur 12kms pour rejoindre mon domicile et terminer ma balade.
Résultat de la sortie : 118kms pour 2310m de dénivelé.
Une belle randonnée que j'aime toujours autant et qui achevait mes sorties de la semaine.