Début Mountagnole 2010
En ce samedi un peu frais (10°), je m'étais décidé de refaire le parcours de la Mountagnole 2010 sans la montée de Beille et retour à mon domicile par la route des Corniches. Je savais que ce serait un beau parcours, mais ce serait en solo. Mais parfois on se trompe, le futur me le montrera!
6H15, un calme dans la ville comme vous devez vous douter. Je prenais le départ comme le veulent les organisateurs de l'Ariègeoise depuis la rue qui longe l'Ariège àTarascon.
J'empruntais la N20 qui longeait la voie ferrée et l'Ariège (la rivière) en direction de Foix. Je bifurquerais à droite en arrivant à la Remise pour prendre la direction de Lavelanet.
Au passage, mes narines étaient chatouillées par l'odeur des croissants à Mercus. De quoi réveiller certaines envies mais j'avais du chemin à faire et pas question de faire déjà un break.
J'avais déjà parcouru 20 kms en arrivant à Celles où la Mountagnole de cette année prendra la direction de la montée à droite du Col de Lauze.
Nalzen, la première véritable première bosse avant d'arriver à Lavelanet.
Je me faisais dépasser par pas mal de voitures qui portaient des vélos à l'arrière. Il devait y avoir une concentration un peu plus loin comme l'avait précisé le journal régional "La Dépêche". J'allais peut-être rencontré des compagnons de route.
Je traversais rapidement la ville de Lavelanet mais ce n'était pas là, la concentration. Je gardais une bonne allure n'ayant pas de vent contraire.
Belesta, je savais que les choses sérieuses aller commencer. Eh oui, il faudrait monter la grosse bosse d'en face. Premier col!
Elle était donc là, la concentration, à Belesta. Je ne serai pas seul sur la route puisque les flêches directionnelles allaient vers ce premier col.
Le début était assez hard puisque les panneaux affichaient déjà des pourcentages de 8%. De quoi se réchauffer rapidement. Premier col : Col de la croix des morts.
Très vite, je me retrouvais avec des compagnons de route mais pas très locaces. Tant pis. Enfin celui-là croyait que j'avais le même objectif que lui, à savoir la montée vers le Col de la Chioula pour finir au Col de Pailhères. Il fut étonné que je venais de Tarascon en solo, donc 45kms déjà de parcourus.
Je me faisais dépasser par des petits jeunes mais pas question de me mettre dans le rouge car je savais ce qu'il me restait à faire. Un groupe de Villefranche de Lauragais. Ils roulaient en club et je restais persuadé que c'était pour eux l'occasion de s'entraîner en réel pour l'Ariègeoise.
5kms de vraie montée et je me retrouvais sur un faux plat montant où on pouvait lancer les chevaux.
A peine 10kms de montée et franchissement du premier Col de la Croix des Morts. Oh que 898m d'altitude.
Je retrouvais le groupe de Villefranche et restais bien au chaud car je savais que quand je retournerai à droite pour rejoindre Belcaire, je risquais de prendre le vent de plein fouet. Là, on se retrouvait sur un plateau et j'allais franchir deux cols dans la foulée.
Je restais avec une demoiselle et son chevalier servant bien calé. Devant leurs copains restaient derrière un tracteur pour monter sans effort! Mais ils allaient le quitter dans le village.
A Belcaire, l'an passé, on avait fait une halte avec @Ph_o pour recharger nos bidons. Mais là le Col des Sept Frêres était en face et là il faudrait forcer un peu plus.
De plus en plus de groupes roulaient à une bonne vitesse. Mais je restais dans mes objectifs.
On pouvait voir la route qui serpentait un peu plus haut.
Et c'est un peu plus haut que l'on se rendait compte de l'effort qu'on a dû faire. Beaucoup de cyclos roulaient en solo.
Col franchi. On s'élevait toujours: 1253m.
Descente en douceur jusqu'au village de PRADES avant d'attaquer en douceur la montée du Col de Marmare pour 5kms avec un pourcentage de 6%. Donc cela se montait en douceur.
Je notais un plafond assez bas et qui me faisait dire que j'avais eu raison de garder un blouson léger.
Après un passage assez court dans l'Aude au niveau de Belcaire, je revenais dans le bon département de l'Ariège.
Le Col de la Chioula était ouvert mais je n'allais pas le franchir puisque je basculerai dans la vallée au passage du Col de Marmare.
Dernier coup de collier mais je n'étais pas encore arrivé!
Col de Marmare franchi pour une altitude de 1363m.
Le plongeon allait commencer avec une descente vertigineuse avec un panomara grandiose, faisant attention aux gravillons, aux traces de branches tombées suite aux orages de la veille, à une descente tournant sans arrêt.
Le Col passé était déjà loin.
J'apercevais la vallée. Mais que de chemin à faire.
Il y avait de quoi s'arrêter devant la beauté du paysage.
On aperçevait la vallée de la N20 où apparaissait la ville de LUZENAC connue mondialement pour son talc.
Et au loin cette route des corniches qui jouera les toboggans.
Je traversais divers petits villages où il fallait mieux traverser tranquillement car il a parfois des chiens hargneux!
Il y avait encore des pourcentages assez conséquent et cette route des corniches devenait un peu interminable.
On voyait les petits vagonnets qui descendent de la carrière située ci-dessus.
Au loin les ruines du chateau de Lordat où il y a de célèbres aigles à voir. Pareil vous remarquerez le traces de bousses de vache qu'il vaut mieux éviter....quand on peut!
Une magnifque chapelle du 13ème siècle.
Des paysans me prévenaient que j'allais recontrer un célèbre troupeau.
Et là, je ne pouvais mettre que pied à terre, tant le troupeau était important. C'était l'époque des transhumances!
Je ne faisais pas le poids. Une halte quoi! Obligatoire!
Et ces merrens ne sont-ils pas beaux!
J'apercevais en contre bas, le village des Cabanes qui nous amènait à Beille mais c'était une autre histoire.
L'embranchement que je laissais évoquer. Il ne me restait donc que quinze kms pour rejoindre la N20.
Bompas passé, je n'étais plus loin de Tarascon. Plus que 10kms pour rejoindre Bedeilhac. Je sortais le grand plateau.
Ca y était, la boucle était bouclée. Résultat des courses :
120 kms en un peu plus de 5H avec 1680m de dénivelé, soit une moyenne de 23,75kms/h.
Un bon bol d'air quoi!