Deux nouveaux potes cyclo en Ariège
En ce jour commémoratif du 8/5, je n'avais pas décidé de défiler mais plutôt de défier une fois de plus les sommets ariégeois. J'avais eu le plaisir de faire connaissance par internet d'un autre cyclo de la région de Foix, proche de mon domicile actuel, Patrick. Et nous avions convenu de se faire une sortie commune en cette belle matinée puisque le soleil était à nouveau présent. J'allais découvrir son vrai visage car sur Facebook, il s'affublait de divers déguisements! Lol!
Le RDV était fixé pour 8H30 à Foix, ce qui pour ma part n'était pas habituel car j'aime plutôt rouler à une heure plus avancée. J'essaye de fuir les fortes chaleurs pour escalader les cols. Mais j'allais apprendre que mon futur compagnon de route était sensible au froid le matin et par conséquence préférait rouler l'après-midi.
Mais je partais de chez moi vers 7H30 comme j'avais 20kms à parcourir avant d'arriver au lieu de rendez-vous. Donc je prenais la route habituelle pour rejoindre Foix et la côte à 13% allait me réchauffer rapidement. Bien sûr avant, une descente à fond vers Tarascons/Ariège. Il n'y avait pas de vent, donc les risques étaient infimes.
Je passais dans le village de Ferrières où habitait mon futur compagnon de route. Pour info, il était après le village de Prayols qui me précisait au clocher qu'il n'était que 8H10. Donc, j'étais dans les temps!
Des cyclos circulaient un peu partout par ce beau temps qui était annoncé. Les cols n'étaient pas loin. Mon futur compagnon de route arrivait à l'heure mais il me précisait qu'il avait un autre pote qui allait nous rejoindre. Donc nous serions trois. Le circuit nous ferait aller vers le Mas d'Azil pour grimper le col de la Crouzette et finir par le col de Port qui me ramènerait chez moi.
Et vingt minutes plus tard les trois compagnons de route étaient réunis pour un départ plus vers 9H car Pierre, le dernier cyclo attendait un autre pote pour lui donner des cartes typographiques. Mais très vite après, nous taillons la route sous une belle allure.
Après avoir traversé la ville de Foix, nous nous retrouvions au niveau de la préfecture pour monter vers Vernajoul en longeant le cours d'eau l'Ariège. Direction Labouiche.
Un faux plat montant que mon ami Alex n'aurait pas apprécié! Mais pour une bonne mise en route, c'était largement suffisant. Le faux plat serait descendant à partir de Baulou et l'allure assez conséquente. Le circuit de la mountagnole était passé par là, il y a trois ans. Et là la moyenne des cyclos étaient aux alentours de 40kms/h.
Au km 10, nous allions quitter la route qui allait sur Loubens, pour tourner à gauche en direction du Mas d'Azil. Et là, nous n'avions pas de vent. Donc c'était assez roulant et la route était en bon état.
Aigues Juntes, la route tournait un peu mais pratiquement pas de circulation et puis en ce jour chômé, ils étaient certainement tous au lit. Nous n'étions pas loin du plan d'eau de Mondely où je pêchais les écrevisses, il y a de fortes années en arrière.
Gabre était en vue, tout comme l'entrée du village du Mas d'Azil. Après nous serions sur une route plus fréquentée venant de Pamiers par Pailhès.
Premier arrêt réclamé par Patrick pour faire le plein d'eau dans le village du Mas d'Azil. Il est vrai qu'après nous n'aurions guère l'occasion de faire le plein.
Et c'était reparti. Je leur conseillais de passer au dessus du passage difficile. Le tour de France y passera cette année. Et puis cela ferait une bosse de plus.
Le temps de prendre ce cliché de ce lieu assez typique où coulait l'Arize, et il faudrait reprendre la route. En contre bas de la rivière, il y avait un élevage d'alluvions de truite. A l'intérieur de la grotte, un site préhistorique avait été mis en valeur l'an passé par la ministre de la Culture actuel.
Mes compagnons de route avaient mis pied à terre pour prendre le cliché d'usage. Et puis c'était une mise en route tranquille en bons cyclotouristes. Nous n'étions pas en haut de la bosse.
Et nous regagnions la route principale pour aller en direction de Lescure. Nous passions à côté du site assez typique de Rieubach avec son église et son chemin de croix avec différentes chapelles à chaque arrêt.
Nous commencions à rencontrer pas mal de cyclos, la plupart isolés. Clermont, non, nous n'étions pas en Auvergne ou alors les terres se rapprochaient maintenant. Et ce beau soleil qui commençait à chauffer.
Nous allions gravir une bosse sur 3kms avant de tourner à gauche donc abandonner la route qui mener à St Girons directement, pour aller en direction de Rimont. Nous prévenions Pierre de la route qui nous attendait.
Une belle bosse s'offrait à nous pour atteindre le centre du village et Pierre en profiter pour s'alimenter avant Rimont, haut lieu de la résistance pendant la dernière guerre mondiale. Une fois dans le village nous tournerions à gauche pour prendre la route sur une courte portion de Foix/St Girons. Et après hop, nous verrions la direction de la montée du col de la Crouzette.
Je ne pouvais résister de m'arrêter pour prendre le cliché du panneau. Pierre n'avait même pas eu le temps de jeter un coup d'oeil sur ce qui l'attendait. Patrick et moi savions à quoi nous nous exposerions, ne serait-ce qu'on l'a franchi lors d'une Mountagnole. On savait que c'était un gros morceau sur 11kms. Il faudrait s'accrocher!
Je précisais que les 3 premiers kilomètres étaient tranquilles, même un était annoncé à 0,2%, mais la suite ne serait pas du même calibre. On irait parfois dans des pourcentages approchant les 10%. Des panneaux indicateurs sur le bas côté gauche de la montée précisaient les pourcentages du kilomètre suivant. Encourageant, non?
Et dans un dernier virage, c'était parti. En majorité, Patrick donnait le rythme. Il montait en souplesse. Mais je n'allais pas spécialement essayer de les suivre, sachant la distance qu'il fallait tenir.
En cours de route, Patrick et Pierre s'offraient le luxe de faire un arrêt. Pour ma part, je préférais continuer sur ma lancée. Vous connaissez bien mon principe : pas d'arrêt! Je tenais bien toutefois. Je les prévenais que je préférais poursuivre ma montée.
Vous pensez bien qu'il allaient me dépasser sans problème mais cela n'avait pas d'effet sur mon moral. La montée était très agréable car elle se fera assez souvent à l'ombre. Par grosse chaleur, c'est bien agréable.
En regardant en contre-bas, je m'apercevais que l'on s'élevait rapidement. Enfin tout était relatif. Et là pas de score à battre pour une belle sortie sympa.
Au col de Rille qui permet de revenir directement sur St Girons, mes deux compagnons de route faisaient une pause ravitaillement surtout pour Pierre qui n'avait jamais monté ce col. Mais il restait encore de la route à faire!
4kms à des pourcentages plus près des 9%! Pour ma part, je continuais sur ma lancée et je ne ressentais pas de douleur.
Un petit coup d'oeil sur la vallée et plus exactement sur Rivenert, premier village important dans la descente. Une trouée dans la forêt.
Patrick bien sûr serait le premier arrivé. Un petit jeune en pleine capacité de ses moyens. Il faut dire qu'il fait aussi plein d'autres sports, entre autre la CAP. Pierre était content d'avoir franchi ce col. Une première victoire!
Un panorama magnifique nous attendait à une hauteur de 1240m, nous avions atteint le col de la Crouzette. Plein d'autres cyclos faisaient aussi une pause et appréciaient cette vue. J'apprenais que le col de Péguère était ouvert alors que l'an passé à cette époque il y avait encore de la neige.
Pierre et Patrick faisaient une ultime pause. Pierre était un peu épuisé mais content de sa montée. Par contre, il n'avait plus rien à grignoter. Donc il voulait descendre sur Massat pour faire le plein et s'arrêter un peu. Mais la suite ne se passerait pas comme cela puisqu'en définitif il souffrait d'un genou qu'il avait un peu trop sollicité. Une telle montée laisse des traces quand on n'a pas beaucoup de kilomètres au compteur.
Moi, je précisais que je continuais car l'heure avançait et j'appelais mon épouse pour l'aviser de mon retard par rapport à l'heure prévue. Une descente tambour battant puisque les 3 premiers kilomètres étaient à 13% de moyenne. De quoi donner des frissons!
Biert, petit village en bas de la vallée après une descente sur 8 kilomètres. La route était en bon état et ne semblait pas avoir souffert de l'hiver. J'allais remonter la vallée au bord de l'Arac pour me diriger sur Massat.
Massat, je croisais des cyclos et même une équipe de jeunes. 12,5kms de montée à 5/6% m'attendaient pour arriver en haut du col de Port. Il me fallait rassembler toute mon énergie car la chaleur commençait à se faire sentir.
Dans la montée, j'allais me faire dépasser par de jeunes cyclos isolés. En arrivant là-haut je me rendais compte qu'ils ne faisaient que la montée car une fois au sommet, ils rebroussaient chemin. Des cyclos qui s'entraînaient certainement pour quelques courses.
Col de Port franchi, il me restait 12kms à descendre le plus vite possible, ce que je ferai le plus vite possible comme d'habitude. A l'auberge du col, plein de gens étaient attablés pour manger. Un peu dur pour moi, non!
J'aurai franchi 116kms avec 2005m de dénivelé. Plus rien à voir avec la S/M.
Plus tard, j'apprendrai que mes compagnons de route étaient redescendus par Péguère pour rejoindre directement Foix pour une sortie pour eux de 90kms, afin de ne pas trop solliciter le genou de Pierre. A croire que c'est la maladie du siècle!
Cela a été une belle sortie avec des cyclos plus que sympas. A renouveler des sorties avec eux même si je ne suis pas spécialement à leur hauteur dans les bosses.
Demain, j'irai rouler avec mon nouveau club. Espérons que cela se passe mieux que l'autre fois.